jeudi 11 septembre 2008

EXPRESSION LIBRE

Les choix politiques locaux à effectuer, la manière de les définir et de les mettre en œuvre constituent un élément de la politique nationale. La gestion locale ne peut donc pas être neutre. Elle le sera de moins en moins dans la mesure où l’état transfère vers les collectivités territoriales plus de responsabilités et de charges, comme la solidarité et l’aide sociale. Les aides financières de l’État sont indexées sur la seule inflation (INSEE) et non pas sur l’augmentation réelle des coûts.
Ce rôle accru du conseil municipal implique une démarche nouvelle, offensive et audacieuse de notre édile. Que nenni ! Le conseil du 10 juillet en porte la preuve :
- Que ce soit le règlement intérieur du conseil (pas de droits nouveaux pour les élus, la population)
- Que ce soit l’expression pluraliste des sensibilités politiques dans les commissions permanentes (le représentant de la liste À Gauche Toute ne sera présent dans aucune, sans que cela n’interpelle les conseillers présents)
C’est ainsi que les conseillers n’auront pas la faculté d’assister en qualité d’auditeur aux travaux des commissions. La mise en place de comités consultatifs sur tout problème d’intérêt communal a été refusée.
C’est le changement dans la continuité.
Resterait donc l’expression libre* dans le bulletin municipal ; même pas !
Pour Monsieur le Maire, l’expression doit être dans le caractère institutionnel du journal et sur des sujets d’intérêt local. Sinon : Censure !
Cette conception de la vie municipale nous conforte dans notre volonté, exprimée dans notre programme, de relever le défi d’une construction avec les saint gillois(es) d’une démarche de participation et d’action sur tous les problèmes locaux et nationaux. L’association « À Gauche Toute Saint Gély » que nous venons de créer constitue un atout non négligeable.

Jean-Marie Lalande, 06 77 20 65 26

* Expression : la manière d’exprimer ou de s’exprimer. Libre : se dit d’une chose qui s’effectue sans contrainte extérieure (physique ou morale)

DESIGNATION DES DELEGUES DES ELECTIONS SENATORIALES: UN VOTE INATTENDU

COMPTE RENDU DU CONSEIL MUNICIPAL DE SAINT GELY DU FESC
DU 27 JUIN 2008

Ordre du jour : Désignation des Délégués et Suppléants des élections sénatoriales de septembre prochain. Jean-Marie Lalande, élu de A Gauche Toute, souligne le caractère inique de la loi électorale pour les municipales. Ainsi avec 13% des voix, la liste A Gauche Toute aurait eu deux élus au lieu d'un si le principe du vote à la proportionnelle à la plus forte moyenne avait été appliquée, comme c'est le cas du vote de ce soir. Il propose alors que le Conseil Municipal établisse une liste de 12 délégués de la majorité (liste Sérénité) + 2 délégués "Saint Gély en Action" et 1 délégué "A Gauche Toute". En cas de refus, il présentera sa propre liste. Au nom de la démocratie, il en appelle alors à la citoyenneté de tous les conseillers municipaux, et notamment ceux de la majorité, à participer par leur vote à un acte civique.

Georges Vincent déclare: "Sans commentaire, puisque c'est la loi" et de fait refuse la proposition de J-M Lalande. Il rappelle les règles de cette élection: Le Conseil Municipal doit élire 15 Délégués + 5 Suppléants au scrutin secret de liste suivant le système de la représentativité proportionnelle à la plus forte moyenne. Trois listes se présentent : Sérénité (majorité), A Gauche Toute (opposition) et Saint-Gély en Action (opposition). Le maire est élu de droit et ne figure donc sur aucune liste, mais participe au vote. Résultats des votes :

29 votants
La liste A Gauche Toute obtient 2 voix avec un seul votant: 1 élu (J-M Lalande)
La liste Saint Gély en Action obtient 3 voix sur 4 votants : 1 élu (G. Frontin)
La liste Sérénité obtient 24 voix sur 24 votants :13 élus + 5 suppléants

mercredi 10 septembre 2008

LE CONSEIL MUNICIPAL NE DURE QUE 5 MINUTES

CONSEIL MUNICIPAL DU 3 AVRIL :
5 minutes après l’ouverture, M. le Maire lève la séance !!!


Jeudi 3 avril avait lieu la 3ème séance du Conseil municipal avec un ordre du jour très important puisqu’il s’agissait d’examiner le compte administratif 2007 (résultat de l’exécution budgétaire de 2007) et de débattre des orientations budgétaires 2008.
Aucun document sur le projet de budget 2008 n’ayant été envoyé aux élus de l’opposition dans les délais réglementaires avec la convocation, Dominique VITAL (Liste « Saint-Gély en action ») a demandé fermement le respect des textes réglementaires.
A son tour, Michel RAIMOND (Liste « A Gauche Toute ») a déclaré que l’opposition ne disposait d’aucun véritable document avant la réunion, qu’elle allait découvrir tout en séance et qu’elle ne pourrait se prononcer valablement. Comment dans ces conditions faire autre chose que de l’opposition systématique néfaste pour la démocratie ? Il a demandé au Maire que soit adopté sans tarder le règlement intérieur du Conseil municipal et que tous les moyens soient donnés à l’avenir à l’opposition pour qu’elle puisse jouer pleinement son rôle et représenter les 41% d’électeurs qui se sont prononcés en sa faveur lors des élections municipales.
Obligé de reconnaître cet état de faits, M. le Maire a préféré lever la séance et reconvoquer un Conseil municipal dans les prochains jours.

EXIGEONS ENSEMBLE LE RESPECT DE L’OPPOSITION ET DE LA DEMOCRATIE

MAI-68 ET QUARANTE ANS APRÈS ?

Quarante ans après, nous célébrons par pure coïncidence l'anniversaire de Mai-68 et l'élection de monsieur Nicolas Sarkozy. Notre nouveau président annonçait il y a un an, vouloir liquider l'héritage de Mai-68. On peut s'interroger aujourd'hui sur les raisons et l'opportunité de cette décision.
A l'heure où Nicolas Sarkozy veut oublier Mai-68, il est bon de se souvenir des moments forts de cette période de notre histoire. Le Général de Gaulle est à la tête de la France depuis 10 ans. La population subit les conséquences de l'inflation et du chomage et les motifs de mécontentement ne manquent pas à l'encontre d'un gouvernement confronté à l'usure du pouvoir. Le 22 mars, les étudiants de la Faculté de Nanterre se structurent autour d'un mouvement, après l'arrestation de 3 d'entre eux qui manifestaient contre la guerre du Viet-Nam. La faculté est fermée, et le 3 mai, le mouvement se déplace vers la Sorbonne. La nuit du 10 au 11 mai, appelée "nuit des barricades", marque l'apogée du mouvement.
La jeunesse contestataire bat alors son plein en Europe, mais le rapprochement entre syndicats étudiants et ouvriers constitue une particularité bien française : les travailleurs décident de soutenir le mouvement étudiant et organisent une grève générale, le 13 mai. Un slogan révèle bien la politisation du mouvement : "10 ans, ça suffit". Du 14 au 20 mai, les grèves se multiplient dans les usines et paralysent l'économie française. Le Général de Gaulle tente alors de rétablir l'ordre, mais en vain. Le 29 mai le Général de Gaulle rencontre le Général Massu en Allemagne et s'assure de la fidélité de l'armée en cas de besoin. Le lendemain, le Général de Gaulle annonce la dissolution de l'Assemblée et les gaullistes défilent sur les Champs Elysées. Dans la première quinzaine de juin, les manifestations sont interdites et les négociations entre syndicats ouvriers et patronnat s'accélèrent, à partir du cadre qui avait été défini à Grenelle, le 27 mai. Les 23 et 30 juin, les élections législatives se soldent par une victoire écrasante de la droite.
La crise s'achevait sans faire disparaître les raisons profondes qui l'avaient provoquée. Mai-68 laissera des traces indélébiles dans le paysage français en termes d'acquis sociaux et culturels : participation des travailleurs dans les entreprises (loi sur le droit syndical), des élèves et des parents d'élèves à l'éducation (création des conseil d'administration et conseil de classe), reconnaissance accrue des femmes dans la société, mixité dans les écoles, légalisation de la contraception, etc ... Un sondage CSA-Nouvel Observateur de Mars 2008 montre que 60 à 80% des français ont une opinion positive de l'héritage de Mai-68. Ignorer cette évidence, comme le souhaite Nicolas Sarkozy, relève de l'autisme politique et d'un désir de régression sociale qui va à l'encontre des attentes de nos concitoyens.
Mais pour quelle bonne raison Nicolas Sarkozy veut-il faire l'impasse sur Mai-68 ? En voici une parmi bien d'autres. Après un an de pouvoir, bien loin de ce qu'il avait promis, le pouvoir d'achat des français n'a fait que baisser. Oublier Mai-68 c'est vouloir ignorer que les acquis sociaux négociés à Grenelle (une augmentation de 37% du SMIG et de 10 à 13% des salaires) allaient relever le pouvoir d'achat des ménages, alors que le patronnat français laissait entendre que l'énonomie courait à sa perte. Bien au contraire, l'économie connut un redressement spectaculaire. Que voyons nous aujourd'hui ? Quarante ans après les négociations de Grenelle, L'Expansion du 27 mai 2008 (date anniversaire) nous apprend que les revenus des patrons du CAC 40 ont augmenté de 58% pour la seule année 2008. Face à cette "bonne nouvelle", les salaires sont en stagnation et les ménages n'arrivent plus à faire face à l'augmentation du prix des matières premières; les suppressions d'emploi s'accélèrent à cause de la délocalisation d'entreprises qui affichent des hausses de productivité records. Monsieur le Président, les français ne sont pas dupes. L'histoire leur enseigne que des solutions existent. Encore faut-il aller les chercher là où elles se trouvent, plutôt que de les ignorer en cultivant l'autisme et l'amnésie.